Maryse Éwanjé-Épée représente l’une des figures les plus accomplies de l’athlétisme français. Née en 1964 à Poitiers, cette sauteuse en hauteur d’exception a dominé sa discipline pendant près de quinze ans, accumulant huit titres de championne de France en plein air et autant en salle. Son record national de 1,96 m, établi en 1985, est resté invaincu pendant vingt-deux ans. Au-delà de ses performances, elle incarne :
- La résilience face aux blessures et aux défis
- L’excellence durable dans le sport de haut niveau
- La reconversion réussie dans les médias et l’organisation sportive
- L’engagement pour la transmission et l’inclusion
Nous vous proposons de découvrir le parcours complet de cette athlète d’exception, depuis ses premiers sauts jusqu’à son héritage actuel.
Qui est Maryse Éwanjé-Épée (ou Evan Jeppe) ?
Nous parlons ici d’une athlète qui a marqué l’histoire du saut en hauteur français. Maryse Éwanjé-Épée, parfois orthographiée Evan Jeppe dans les recherches populaires, est née le 4 septembre 1964 à Poitiers. Cette championne a construit sa légende sur la piste d’athlétisme avant de devenir une voix respectée du monde sportif médiatique.
Son palmarès parle de lui-même : seize titres de championne de France (huit en plein air, huit en salle), trois médailles lors des championnats d’Europe en salle, et une quatrième place olympique à Los Angeles en 1984. Mais Maryse, c’est bien plus qu’une liste de performances. C’est une femme qui a su transformer sa passion en carrière durable, puis en engagement pour les générations suivantes.
Après avoir raccroché les pointes, elle s’est reconvertie dans le journalisme sportif, notamment comme chroniqueuse sur RMC dans « Le Super Moscato Show », où elle apportait son expertise technique et sa passion communicative. Aujourd’hui âgée de 61 ans, elle reste une référence incontournable de l’athlétisme français féminin.
Origines, famille et débuts dans le sport
Maryse grandit dans une famille multiculturelle où le sport et la créativité se mêlent naturellement. Son père, d’origine camerounaise et musicien de profession, lui transmet des valeurs de persévérance et d’expression personnelle. Cette double culture enrichit son approche du sport, où discipline et créativité se conjuguent dans chaque saut.
L’athlétisme s’impose comme une évidence dans son environnement familial. Elle fait ses premiers pas sportifs à l’école Vercingétorix d’Aubière, où son talent naturel pour le saut en hauteur se révèle rapidement. La dimension familiale du sport prend une importance particulière : sa sœur Monique Éwanjé-Épée deviendra elle aussi championne d’Europe, confirmant l’excellence sportive comme héritage familial.
Maryse rejoint ensuite le Montpellier Université Club, où elle trouve en Dominique Biau l’entraîneur qui saura structurer son talent brut. Cette collaboration s’avère déterminante : elle développe une technique solide basée sur la régularité, la précision du geste et une préparation mentale rigoureuse. À seulement 15 ans, elle remporte son premier championnat national junior, annonçant déjà l’ampleur de son potentiel.
Une ascension fulgurante en saut en hauteur
Les années 1980 marquent l’explosion de Maryse Éwanjé-Épée sur la scène nationale et internationale. Dès 1982, à 18 ans, elle décroche son premier double titre de championne de France (plein air et salle). Cette précocité témoigne d’une maturité technique rare pour son âge.
Sa progression suit une courbe remarquable. Entre 1982 et 1985, elle améliore constamment ses performances, franchissant progressivement les barres symboliques : 1,85 m, puis 1,90 m, avant d’atteindre le sommet en 1985 avec 1,96 m. Cette ascension méthodique révèle une athlète qui ne brûle pas les étapes, mais construit son excellence sur des fondations solides.
Nous observons chez elle une capacité unique à performer dans les moments décisifs. Aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984, elle termine au pied du podium avec une quatrième place qui la positionne parmi l’élite mondiale. Cette même année, elle décroche la médaille d’argent aux championnats d’Europe en salle à Göteborg, confirmant sa régularité au plus haut niveau.
Son approche du saut en hauteur combine puissance physique et finesse technique. Elle privilégie la fluidité du geste, l’économie de mouvement et la concentration maximale lors de chaque tentative. Cette méthode lui permet de rester compétitive pendant quinze ans, là où beaucoup d’athlètes s’épuisent en quelques saisons.
Records et titres nationaux marquants
Le palmarès national de Maryse Éwanjé-Épée impressionne par sa densité et sa longévité. Voici la répartition de ses seize titres de championne de France :
| Compétition | Années de victoire | Nombre de titres |
|---|---|---|
| Championnats de France plein air | 1982, 1983, 1984, 1985, 1988, 1993, 1995, 1996 | 8 |
| Championnats de France en salle | 1982, 1983, 1984, 1986, 1989, 1990, 1994, 1996 | 8 |
Cette domination s’étend de 1982 à 1996, soit quatorze années pendant lesquelles elle règne sur le saut en hauteur français. Peu d’athlètes peuvent se prévaloir d’une telle constance, surtout dans une discipline aussi exigeante physiquement et techniquement.
Son record de France de 1,96 m, établi en 1985, constitue la pierre angulaire de son héritage sportif. Cette performance reste invaincue pendant vingt-deux ans, jusqu’en 2007. Pour mesurer la portée de cet exploit, rappelons qu’un record national qui tient plus de deux décennies témoigne d’une performance exceptionnellement élevée par rapport au niveau moyen de l’époque.
En salle, Maryse atteint également 1,95 m, confirmant sa polyvalence et sa capacité à exceller dans différentes conditions de compétition. Cette hauteur la place durablement dans le top 10 européen de la décennie, une position qu’elle maintient grâce à une régularité impressionnante lors des meetings internationaux.
Performances aux compétitions internationales
Nous avons évoqué sa quatrième place olympique à Los Angeles, mais le palmarès international de Maryse mérite un éclairage plus détaillé. Aux championnats d’Europe en salle, elle monte à trois reprises sur le podium :
- Bronze à Budapest en 1983
- Argent à Göteborg en 1984
- Bronze à La Haye en 1989
Ces médailles européennes s’étalent sur six ans, démontrant sa capacité à rester compétitive au plus haut niveau malgré les cycles de renouvellement des athlètes. Elle ajoute à ce tableau une médaille de bronze à l’Universiade d’Edmonton en 1983, consolidant sa réputation internationale.
Aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988, elle termine dixième, une performance honorable qui illustre la profondeur de la concurrence mondiale à cette époque. Ces résultats la positionnent régulièrement dans les huit meilleures sauteuses mondiales, un statut d’élite qu’elle préserve pendant la majeure partie des années 1980.
Sa présence constante dans les finales internationales reflète une préparation minutieuse et une gestion optimale de son calendrier sportif. Maryse ne se contente jamais de participer : elle vise systématiquement les premières places, avec un mental de compétitrice qui force le respect de ses adversaires.
Blessures, défis et résilience
Nous ne pouvons raconter le parcours de Maryse sans évoquer les obstacles qu’elle a surmontés. Comme tous les athlètes de haut niveau, elle traverse des périodes de blessures qui auraient pu briser sa carrière. Les microtraumatismes liés aux sauts répétés, les tensions musculaires, les doutes après des performances décevantes : elle connaît ces épreuves intimement.
Son mental d’acier se révèle particulièrement entre 1986 et 1987, années durant lesquelles elle ne remporte aucun titre national. Ces deux saisons difficiles auraient pu marquer la fin de sa domination. Au contraire, elle revient en force en 1988 avec un nouveau titre de championne de France en plein air, puis enchaîne une série de victoires jusqu’en 1996.
Cette capacité à rebondir illustre une qualité que nous valorisons particulièrement chez Qualilor-santé : la résilience ancrée dans une compréhension profonde de son corps. Maryse apprend à gérer ses limites, à adapter son entraînement, à alterner phases d’intensité et de récupération. Elle développe une intelligence corporelle qui lui permet de prolonger sa carrière bien au-delà de la moyenne des sauteuses en hauteur.
Sa longévité sportive témoigne d’une hygiène de vie rigoureuse et d’une gestion préventive des blessures. Elle incarne cette philosophie que nous défendons : écouter son corps, respecter ses signaux, et construire une performance durable plutôt que de rechercher des exploits éphémères qui épuisent l’organisme.
Après sa retraite sportive, Maryse prolonge son engagement dans le monde du sport. Elle suit des études en gestion sportive et devient responsable des sports à Noisy-le-Grand. Elle s’investit dans l’organisation d’événements, la formation de jeunes athlètes, et participe activement à des conférences sur les femmes et le sport. Son action pour l’inclusion, la mise en place de bourses sportives et le développement de programmes scolaires confirme sa volonté de transmettre.
Sa reconversion médiatique, notamment comme chroniqueuse sur RMC, lui permet de rester connectée à l’univers sportif tout en partageant son expertise avec un large public. Mariée depuis 1988 à Marc Maury et mère de quatre enfants, elle réussit à concilier vie familiale et engagement professionnel, incarnant un équilibre que nous cherchons tous à atteindre.
Maryse Éwanjé-Épée reste une figure inspirante de l’athlétisme français. Son parcours nous rappelle que l’excellence se construit dans la durée, avec rigueur, résilience et une écoute attentive de soi-même. Elle prouve qu’on peut dominer son domaine pendant quinze ans, se reconvertir avec succès, et continuer à influencer positivement les générations futures. Une trajectoire exemplaire qui mérite d’être célébrée et transmise.

